Questo sito usa cookie di analytics per raccogliere dati in forma aggregata e cookie di terze parti per migliorare l'esperienza utente.
Leggi l'Informativa Cookie Policy completa.

Libri antichi e moderni

Delaire (Léopold)

Premier jet d'une lettre manuscrite signée Léopold Delaire, adressée à son oncle.

600,00 €

Librairies Joëlle Cantin

(Saint-Malo, Francia)

Parla con il Libraio

Metodi di Pagamento

Dettagli

Autore
Delaire (Léopold)
Formato
In-4
Soggetto
Timbres, 1848, Révolution 1848, Cambacérès, Allier, Régionalisme, Réforme postale, Poste
Descrizione
br.
Lingue
Francese
Legatura
Brossura

Descrizione

Datée du 31 décembre 1848, la lettre, dernière de l'année qui s'achève, mentionne la réforme fiscale qui prend effet le 1er janvier de 1849 et met en circulation le premier timbre. Dans son post-scriptum, Léopold Delaire rappelle à son oncle « la taxe des lettres se trouvant réduite uniformément à 20 centimes, à compter du premier janvier, Je vous engage à nous donner plus souvent de vos nouvelles, afin de compenser, dans l'intérêt du Trésor public, la diminution de plus des deux tiers qui va s'opérer dans nos frais de correspondance. J'appose sur cette lettre un des nouveaux timbres qui serviront désormais à l'affranchissement : elle vous parviendra donc franche de port ». La dernière phrase a été rayée d'un trait. Le début de la lettre dresse un bilan sévère d'une année révolutionnaire que Léopold Delaire juge « féconde en tristes et lamentables événements ». Le jeune homme se montre cependant soulagé par l'élection en décembre 1848 de Louis Napoléon Bonaparte. «Grâce à Dieu, elle finit mieux qu'on ne pouvait l'espérer. L'immense majorité obtenue par Napoléon, le petit nombre de voix réparti sur les candidats avoués des hommes du désordre, le triomphe complet du parti modéré qui veut l'ordre, la famille et la propriété assurent au moins le présent et rétablissent la confiance ». Si des troubles peuvent encore survenir, « ils ne sont pas de nature à menacer l'ordre ». Léopold Delaire brosse ensuite le tableau d'une capitale rendue à la vie avec la reprise du commerce,les étrangers peuplant de nouveau les hôtels garnis et les maisons meublées, les voitures de maître se croisant en tout sens dans les rues. Il note que, depuis l'élection du président de la République, les Parisiens qui avaient quitté la capitale début décembre semblent vouloir rentrer. Il commente, pourcentages à l'appui, les résultats des élections dans le département de l'Allier, dont sa famille est originaire, qui recèle « une minorité considérable de gens dangereux », ce qui « est bien surprenant dans un département qui est presque tout agricole ». Léopold Delaire est le fils de Jean Marie Delaire, président de la Cour des Comptes et le petit-fils du général Jean-Pierre-Hugues de Cambacérès. Le destinataire de la lettre est Antoine Delaire, maire de Montaigu-le-Blin, dans l'Allier.