Le Banc des officiers, poëme héroï-comique, en six chants.

1faux-titre, 1titre, 1feuillet, 101p. dont les VI premières paginées en chiffres romains. Manque la moitié inférieure du dos (mais cahiers non décousus); bords inférieurs des plats fendillés (très légers manques angulaires); bon état intérieur; en partie non coupé. Je chante d'un hameau le redoutable Maire, / Qui profana l'Eglise et, d'un bras téméraire, / Dans un coin relégua le Confessionnal, / Pour placer en son lieu le Banc municipal. / Vainement le Curé, frémissant de surprise, / Tenta de résister à l'horrible entreprise; / Et, dans son intérêt mettant les cœurs pieux, / Fit briser dans la nuit le Banc audacieux; / Le magistrat ardent à venger cette injure, / En fit faire un second d'une essence plus dure; / Et pour le préserver d'un attentat nouveau, / Il l'orna d'une plaque empreinte de son sceau. [.] Où Jean FAURE (dit Jean FAURE DU SERRE), narre ainsi, en vers plein d'humour, un conflit qui opposa maire et curé de La Motte, dans la vallée du Champsaur (Hautes-Alpes), révélant ce faisant des moeurs du pays: "On y trouve un charivari à la manière du Champsaur, un festin villageois avec les principaux mets dont il se compose, enfin une fête patronale avec bal et bataille, selon la coutume du pays" (in préface de l'auteur). Rare 2è édition, augmentée et la plus complète: la 1ère édition, de 1810, ne comprenait que 5 chants (in-16° de 70 pages); et dans l'édition postérieure ("Oeuvres choisies", Gap, Delaplace, 1858), le poème sera amputé de plusieurs épisodes. Broché sous couverture aux 2 plats encadrés d'une frise, couronne florale au centre du second.