Questo sito usa cookie di analytics per raccogliere dati in forma aggregata e cookie di terze parti per migliorare l'esperienza utente.
Leggi l'Informativa Cookie Policy completa.

Livres anciens et modernes

Gernet, Jacques

La raison des choses: Essai sur la philosophie de Wang Fuzhi (1619-1692)

Gallimard 2005,

36,00 €

Pali s.r.l. Libreria

(Roma, Italie)

Demander plus d'informations

Mode de Paiement

Détails

Auteur
Gernet, Jacques
Éditeurs
Gallimard 2005
Thème
CINA China Chine
Description
Comme Neuf
Description
S
Jaquette
Oui
Etat de conservation
Comme neuf
Reliure
Couverture souple
Dédicacée
Non
Premiére Edition
Non

Description

8vo, br. ed, 436pp. Wang Fuzhi est l'un des plus Èminents philosophes chinois. L'ouvrage s'efforce d'en restituer la pensÈe ‡ l'usage des lecteurs occidentaux. Wang Fuzhi rÈcuse le langage, crÈateur de divisions artificielles, impuissantes ‡ rendre compte de l'extrÍme complexitÈ du monde ; il refuse d'isoler l'abstrait du concret, admet l'idÈe de mÈcanismes communs ‡ des phÈnomËnes sans rapport aucun les uns avec les autres ; ordre et hasard ne sont pas pour lui contradictoires, car tout ordre inclut d'infinies variations de dÈtail. Il n'est pas ‡ la recherche du permanent et du stable par-del‡ le changeant, mais affirme au contraire la transformation incessante et la relativitÈ de toutes choses. Il n'y a pas de matiËre brute, mais deux Ènergies dont la sensibilitÈ suffit au fonctionnement de l'univers. Produit de leurs assemblages et dissociations inÈluctables, le monde ne cesse de se renouveler. Pas d'absolu au sens o˘ nous l'entendons, pas d'Etre en soi. C'est dire ‡ quel point cette pensÈe s'Èloigne de ce que notre tradition reconnaÓt comme " philosophie ". Mais n'est-ce pas l'occasion d'Èlargir notre idÈe de la " philosophie " ? L'homme ne pouvant supprimer des dÈsirs qui sont communs ‡ tout ce qui vit, la morale, selon Wang Fuzhi, ne peut Ítre fondÈe que sur une rÈciprocitÈ sans laquelle aucune sociÈtÈ ne pourrait subsister. Notre moi n'est d'ailleurs que le produit infime et fugitif de l'activitÈ incessante de l'Ènergie universelle. Parce qu'elles dÈveloppent des sentiments intÈressÈs et la croyance au surnaturel, les religions de salut sont immorales. AthÈe, Wang Fuzhi serait-il en fin de compte plus religieux que les croyants ? Loin de reprÈsenter une pensÈe chinoise atemporelle, il ne saurait Ítre isolÈ de son Èpoque. Dans sa haine des Mandchous, il entend prÈserver la civilisation chinoise de leur corruption. Mais la particularitÈ de ses engagements ne rend que plus expressive sa vision de la tradition dont il se veut le dÈfenseur. Ainsi est-ce une introduction exceptionnellement claire et maÓtrisÈe ‡ un univers intellectuel ÈloignÈ du nÙtre que nous offre Jacques Gernet.