Aux Sources de Balzac. Les Romans de Jeunesse. Preface de Jean A. Ducourneau. -

R�cken berieben. - Vortitel mit Widmung von Pierre Barberis. - Aus der Bibliothek von Armin Mohler. - Nr. 540 (von 1500 Ex.). - Pendant un si�e au del�e la mort de Balzac, ses �its de jeunesse ont � m�is�par une critique qui n'a vu en eux que des tentatives litt�ires indignes, dont le but premier �it alimentaire. L'�lution des m�odes modernes de recherche, dans le domaine de l'histoire litt�ire, nous conduit �es consid�r, aujourd'hui, en fonction de leur filiation avec la Com�e humaine. Alors appara�l'importance r�le que l'on niait �es romans tout en les publiant sous le vocable pompeux d'oeuvres. C'est raisonner comme les critiques du xixe si�e que de vouloir ignorer cette importance. D�rmais le point de d�rt d'une �de sur l'�lution de la pens�balzacienne se situe d�ces premiers romans. Que Balzac n'ait pas voulu les int�er �a Com�e humaine nous para�l�time. Mais il n'en a pas moins autoris�'�tion de 1836 chez Souverain en laissant proclamer que M. de Balzac, " le plus f�nd de nos romanciers ", et Horace de Saint-Aubin tenaient la m� plume. " Si Horace de Saint-Aubin n'�it devenu Honor�e Balzac " ses " �uvres " ne seraient jamais venues jusqu'�ous. Et c'est ce qui faillit arriver. En 1824, alors que les huit romans que nous connaissons sont enti�ment r�g� que sept d'entre eux sont publi� Balzac traverse une grave crise morale. C'est le moment de la demi-rupture avec sa famille. Les �ecs litt�ires se sont succ�s. La publication de Wann-Chlore - dont la pr�ce est significative de l'�t d'� du jeune romancier - va venir bient�ugmenter leur nombre. Il reste pourtant �onor�a consolation de l'amour d�u�e Laure de Berny. Le r�de l'amie maternelle ne sera peut-�e jamais aussi grand que dans cette p�ode de d�esse qui va jusqu'au bord du suicide. Thomassy, l'ami fid� et �ut�conseille �alzac d'abandonner la litt�ture pour " "ne direction utile ". Et le d�uragement de Balzac est si grand qu'il renonce solennellement au m�er de romancier. C'est une lettre de l'un de ses condisciples, Vautor des Rozaux, �ite de Saint-Pierre de la Martinique, le 19 mai 1831, qui nous apprend combien la d�sion est s�euse : " Je devrais ne plus l'�ire, mon cher Balzac, puisque tu ne daignes pas me r�ndre; mais je ne suis pas de ces gens qui cherchent des torts �eurs amis. Et s�r de ta vieille amiti�je n'attribue ton silence qu'�es grandes occupations. Il est certain que tu te multiplies d'une mani� qui tient du prodige. Malgr�on serment de ne plus faire de romans, serment que j'ai par �it dans certaine lettre �ite �n certain ermite de Crillon en 1824*, je vois qu'il ne se passe pas une ann�sans que tu n'enfantes 4 ou 5 volumes ; et de nombreux articles sign�de ton nom ornent les feuilles de la Revue de Paris, de la Mode, et d'autres journaux, peut-�e, qui ne parviennent pas jusqu'�ous ; sans parler de la po�e que l'auteur du Cromwell in�t que je connais, ne peut avoir enti�ment abandonn� " Ce t�ignage tardif vient confirmer avec force ce que nous pensions. En 1824, Balzac renonce. En 1827, il �it �o�e-Veimars que depuis longtemps il s'est condamn�ui-m� �'oubli, le public lui ayant brutalement prouv�a m�ocrit�Ce n'est qu'au milieu de Vann�1828, apr�un nouvel �ec, dans l'imprimerie cette fois, que Balzac va revenir d�nitivement �a litt�ture. Mais soyons s�rs qu'il n'y avait pas tout �ait renonc�Balzac n'a jamais cess�'�ire du temps qu'il �it �teur et imprimeur. Sa vocation �it r�le, il �it n�omancier et il ne faut pas attribuer trop vite �n manque de sens commercial la chance que nous avons de lire la Com�e humaine. � (Vorwort)