Detalles
Lugar de impresión
Madrid
Autor
Lopez De Ayala (Don Ignacio)
Descripción
pleine basane brune, tit. doré sur maroquin bordeaux, dos à 5 nerfs, aux caissons encadrés de doubles filets dorés, ornés de fleurons et filigranes dans les coins dorés, nombreux ex-libris à la plume en p. de garde ainsi qu’un petit mot « Si este libro se perdiera como puede suceder a un pobrecito estudiante que lo ha de menester este libro es de […] Niclos », (épidermures sur dos et plats, coiffes avec mq. laissant apparaître la tranchefile, mors fatigués et frottés, coupes frottées avec qq. mq., coins émoussés, lég. trous de vers non traversant, qq. p. lég. acidifiées, qq. rousseurs et piqûres), intérieur restant assez frais En 1785, Ignacio López de Ayala, traduit le procès-verbal du concile de Trentro. Le 9 décembre de la même année, l’inquisiteur général estimait qu’il était nécessaire de donner un avis spécial "sur la possibilité de se permettre de faire ce travail, même si vous n’aviez aucune erreur, uniquement pour la version au langage vulgaire" (30). À la base de la censure inquisitoriale se trouvait la résistance que certains secteurs de l’Église maintenaient non seulement à la lecture en espagnol de la Bible, dont l’interdiction avait été levée en 1782, mais à la traduction de tout document théologique, ecclésiastique ou pontifical par les laïcs, en l’absence d’une théologie de la participation des laïcs à l’église pendant ce temps. En général, l’inquisition sera particulièrement belligérante avec les éclairés, qu’il méprise profondément. Il suffit de lire la correspondance conservée par l’inquisiteur général à propos d’Ayala dans ce dossier. Cette recrudescence de l’activité inquisitoire a été favorisée par l’exécution de Louis XVI pendant la Révolution française, date à laquelle le Saint-Office sera utilisé par les Bourbons pour garantir le contrôle politique de la société, avant la crainte de reproduire la révolution française en Espagne, dont l’origine intellectuelle était en grande partie responsable devant les Français éclairés et laissa les Espagnols sous le soupçon. Les critiques et les persécutions étaient injustes, tant Ayala que la plupart des éclairés espagnols n’étaient pas des déistes ou des athées, mais des catholiques sincères qui ne cherchaient qu’à introduire des critères rationnels dans la pratique religieuse et à renforcer le rôle des évêques; devant l’inquisition et une religiosité populaire stimulée par des ordres religieux parfois à la limite de la superstition. Cependant, dans les écrits d’Ayala, comme dans la plupart des éclairés, la défense d’un certain «rigorisme» en matière de questions morales contre le «probabilisme» des jésuites, leur valait parfois l’occasion de se faire accuser. de janseistas, en particulier aux participants au rassemblement social de la comtesse de Montijo et de la Fontana de Oro où Ayala a activement participé, ce qui l’a peut-être mis aux yeux de l’Inquisition.