PRÉCIS DE JURISPRUDENCE CIVILE ET COMMERCIALE

br., non-massicoté, (jauni, qq. taches en couv.) Œuvre bien étrange que celle de Bonnecase. Protéiforme, innovante à bien des égards (dans sa relecture des théories du XIXe siècle), suiviste à d’autres, intelligente et réductrice à la fois. Le présent ouvrage, publié pendant la guerre, donne une illustration frappante : Il s’inspire clairement des Grands arrêts de la jurisprudence civile publiés quelques années auparavant par Capitant mais en donne une relecture et une structure personnelle dont on peut dire sans excès promotionnel qu’elle est nettement meilleure que celle des premières éditions du Capitant. C’est une lecture fine, parfois simplifiée, de la jurisprudence, spécialement en matière civile (la matière commerciale est davantage esquissée). L’analyse de l’arrêt Rucheton de la Cour de cassation sur le concubinat en fournit un excellent exemple : l’auteur puise non seulement à la théorie du droit civil mais également à celle du droit administratif et en quelques pages fournit une théorie générale de la matière nettement supérieure à celle des manuels et traités de l’époque. Ouvrage peu courant.