Les Orages

1 vol. in-8 br., ill. noir et blanc, Comptoir d'édition, Paris, 1889, 219 pp. Etat très satisfaisant pour ce recueil de poésies, peu courant en édition d'époque. L'auteur, Paul Vérola, eut dans sa jeunesse un parcours digne d'un Rastignac. Originaire d'une famille modeste de Nice, il rêvait de devenir écrivain, mais l'idée ne plaisait pas à ses parents, qui lui coupèrent les vivres, obligeant le jeune niçois à donner des cours particuliers. La chance lui sourit quand il devint alors le précepteur d'une jeune Alexandra von Osternburg, fille du prince Nicolas d'Oldendurg. Usant des ses charmes, la jeune fille se convertit au catholicisme et épousa le beau Paul, à Madeire en 1885. Débarrassé de tout souci financier grâce à la fortune de sa femme, Paul Vérola put dès lors se consacrer à l'écriture pendant le reste de ses jours. Le couple semble avoir vécu heureux et leur fille épousa un comte russe. (Sur ce sujet, cf. R. Schor : "Des marginaux de luxe, les rastaquouères sur la Côte d'Azur, au début du XXe siècle", in "Cahiers de la Méditerranées" n° 69 (2004), pp. 199-212).